Torre de Babel

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viernes, 16 de mayo de 2014

La manera correcta de traducir según Etienne Dolet

Etienne Dolet, escritor francés de principios del siglo XVI. Fue traductor, escritor y humanista. Entre sus obras, escribió: La maniere de bien traduire d'une langue en aultre. Obra en la se ve reflejada su conciencia de traductor. En ella se expone el obstáculo que supone el dificultoso arte de la traducción.



A lo largo de su vida tradujo muchas obras de los antiguos, entre ellos, Ciceron y Sócrates. Nos ha parecido interesante reflejar la noción de traducción del siglo XVI. Para Dolet, hay cuatro pasos importantísimos que deben considerarse a la hora de traducir. A pesar de que el texto original está escrito en francés antiguo trataremos de explicarlo traduciendo las ideas principales que se subrayan a partir de las diferentes pautas.


« En premier lieu, il fault que le traducteur entende parfaictement le sens et matiere de l'autheur qu'il traduict; car par ceste intelligence il ne sera jamais obscur en sa traduction: et si l'autheur lequel il traduict est aucunement scabreux, il le pourra rendre facile et du tout intelligible »

1. El traductor tiene que entender a la perfección el estilo y el tema  del autor que traduce. –De esta manera, su traducción será clara. Así, si el autor original es ininteligible en ocasiones, el traductor podrá facilitar la lectura del  texto que traduce.
« La seconde chose qui est requise en traduction, c'est que le traducteur ait parfaicte congnoissance de la langue de l'autheur qu'il traduit: et soit pareillement excellent en la langue en laquelle il se mect a traduire. Par ainsi il ne violera, et n'amoindrira la maiesté de l'une et l'autre langue  ».

2.Tiene que conocer a la perfección la lengua de salida como la de llegada. Para no violar y no reducir la grandeza y autenticidad de una y otra lengua.
« Le tiers poinct est qu'en traduisant il ne se fault pas asservir iusques à la que l'on rende mot pour mot. Et si aucun le faict, cela luy procede de pauvreté et deffault d'esprit. Car, s'il a les qualitez dessusdictes (les quelles il est besoing estre en un bon traducteur), sans avoir esgard à l'ordre des mots, il s'arrestera aux sentences, et fera en sorte que l'intention de l'autheur sera exprimée, gardant curieusement la propriété de l'une et l'autre langue  » .

3. No se debe traducir palabra por palabra. El traductor pondrá un especial interés en que el sentido que el autor ha querido expresar sea restituido. Cuidando la propiedad formal de una y otra lengua.
« S'il advient doncques que tu traduises quelque livre Latin en icelles, mesmement en la Françoyse, il te fault garder d'usurper mots trop approchans du Latin, et peu usitez par le passé: mais contente toy du commun, sans innover aucunes dictions follement, et par curiosité reprehensible. Ce que si aucuns font, ne les ensuy en cela: car leur arrogance ne vault rien, et n'est tollerable entre les gens scavants. Pour cela n'entends pas que ie die que le traducteur s'abstienne totallement de mots qui sont hors de l'usaige commun. [...] Mais cela se doibt faire à l'extresme nécessité ».

4. El traductor, incluso cuando traduace un texto en latín, debe utilizar un lenguaje común y comprensible para todos sus lectores sin pretender utilizar palabras latinas que puedan innovar el estilo de escribirse. Porque la arrogancia del traductor de nada sirve para la comprensión de un texto. Solamente se utilizaría una palabra latina en caso extremo.
« Venons maintenant à la cinquiesme reigle que doibt observer un bon traducteur. La quelle est de si grand'vertu, que sans elle toute composition est lourde et mal plaisante. Mais qu'est ce qu'elle contient? rien autre chose que l'observation des nombres oratoires: c'est asscavoir une liaison et assemblement des dictions avec telle doulceur, que non seulement l'ame s'en contente, mais aussi les oreilles en sont toutes ravies, et ne se faschent iamais d'une telle harmonie de langage ».

5. Este última regla consiste en relacionar todas las ideas y frases con tanta suavidad que no solamente el alma se contente sino que también lo hacen los oídos.  En definitiva, el traductor debe poseer la virtud de traducir de manera armoniosa.
« Conclusion quant à ce propos, sans grande observation des nombres un autheur n'est rien: et avec yceulx il ne peut faillir à avoir bruict en eloquence, si pareillement il est propre en diction, et grave en sentences et en argument subtil. Qui sont les poincts d'un orateur parfaict, et vrayment comblé de toute gloire d'eloquence ».

Un buen traductor debe poseer en definitiva el don de traducir de manera elocuente y armoniosa. Su argumentación debe ser sutil y escribir perfectamente en la lengua meta.
Aquí podemos observar que « el arte de escribir » junto con los demás puntos mencionados son la suma de un buen traductor .

Bibliografía :


Étienne, Dolet: La maniere de bien traduire d'une langue en aultre, Livres Généraux, 2010.

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